• Orientations d'Ensemble! - AG nationale du 11-13/11/2022 et rencontre avec partenaires 26/11

    Orientations d'Ensemble! - AG nationale du 11-13/11/2022

    Ensemble !, dont le nom entier est Ensemble! MAGES (Mouvement pour une alternative de gauche écologique et sociale), a tenu son Assemblée générale à Bagnolet du 11 au 13 novembre 2022. L'assemblée a adopté des orientations qu'on trouvera en entier, sur le site national, via le lien ci-dessous, ou sous la forme du synthèse, plus bas.

    https://ensemble-mouvement.com/assemblee-generale-de-2022/

    Après l'AG, Ensemble! a voulu rencontrer ses partenaires habituels pour leur rendre compte de cette conférence. Tous étaient conviés:

    Présents: GDS (Gérard Filoche), LFI (Alexis Corbière et Marie Degresouve),Nouvelle Donne (2 camarades),PEPS (Patrick Farbiaz), Place publique (1 camarade), EELV (Jérôme Gleizes) 

     

    Excusés : la direction d'EELV (votes au congrès du parti ce samedi), GeS, NPA (préparation du congrès)Rejoignons-nous,

    PS.

     

    Absences : Génération.s, PC, R&PS.

     

    Présents pour ENSEMBLE ! : 6 camarades. 

     

    Lors de cette réunion, notre porte-parole a présenté de manière synthétique les travaux de notre AG. Suite de quoi une discussion s'est engagée, cordiale et intéressante. Outre un rapide échange pour expliquer le départ de GeS, la discussion a surtout porté sur la NUPES, l'espoir qu'elle représente, ses limites…

    Alexis Corbière a expliqué que pour sa part il était favorable à l'ouverture de la NUPES aux forces demandant leur intégration, il est conscient des difficultés (à propos du Parlement de la NUPES, il indique qu'il lui semble qu'aucune composante à l'exception de FI ne semble vouloir qu'il s'affirme). Il pense que dans certains localités (à commencer par Bagnolet-Montreuil) il faut faire apparaître la NUPES avec toutes les composantes qui en sont d'accord (réunions, interventions…)

    Suite à un échange sur la question des retraites et les relations entre partis et syndicats (avec référence à la Charte d'Amiens), Alexis Corbière s'est également déclaré favorable à une initiative de débat qui permette de confronter les points de vue, et aussi de transmettre auprès des nouvelles générations un certain nombre de connaissances. Point de vue partagé par Gérard Filoche. Par nous également ! Il y a là une perspective intéressante, qu'il faudrait certainement chercher à concrétiser début de l'année 2023. Ce peut être positif pour les relations avec LFI, et dans le même temps avec les organisations avec lesquelles nous partageons une approche assez proche en direction de la NUPES.

    Ensuite les discussions se sont prolongées autour d'un pot amical.

     

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     SYNTHESE

    du texte adopté par l’Assemblée générale d’Ensemble ! 11-13/11/2022

    A. Les grands traits de la situation

    Beaucoup d’incertitudes avec de fortes crises possibles entremêlées traversent l’actualité en France : les effets de la guerre en Ukraine (énergie, réfugié·es), la crise économique (inflation et récession) et sociale, avec un rapport au travail profondément modifié, la casse des services publics, l’accélération des décisions politiques autoritaires du pouvoir de Macron (retraites).

    La crise écologique s’aggrave avec la multiplication et l’amplification des accidents climatiques. La transition énergétique est d’autant plus compliquée que la France a pris un retard considérable dans les énergies renouvelables. La réponse gouvernementale ne traduit aucune des ruptures nécessaires. Le fossé se creuse entre les paroles et les actes.

    Sur le plan institutionnel et politique, depuis longtemps, la 5e République ne fonctionne plus, au regard des attentes démocratiques de la population (pertes de confiance, abstention massive), et de la légitimité du pouvoir en place. Le parti de Macron (Renaissance) est fragilisé par une majorité relative, qui l’oblige à des manœuvres et compromis pour gouverner. Se dessine la recomposition d’un rassemblement des droites, un bloc bourgeois allant de la coalition macroniste à LR (parfois jusqu’au RN). Un blocage institutionnel est possible (avec une dissolution). Dans ce contexte très incertain, le RN cherche à gagner en respectabilité et pourrait apparaître comme une « solution » à la crise politique, si les forces de gauche et écologistes ne parviennent pas à mobiliser massivement autour d’une alternative. Les évolutions récentes du RN ne doivent pas faire oublier le caractère (néo)fasciste du projet de son noyau dirigeant.

    La conscience de la gravité de la situation ouvre aussi la possibilité de développer un mouvement populaire pour imposer des politiques publiques de rupture.

    Sur le climat, les mobilisations de la jeunesse, l’appel « Plus jamais ça » signé par une vingtaine d’organisations syndicales et associatives en sont les prémisses.

    Sur la crise économique, des mobilisations et des grèves pour des augmentations salariales, sur les conditions de travail, dans les services publics, se sont développées, y compris dans des entreprises peu habituées aux conflits sociaux. Syndicalisme et mouvement associatif : le mouvement syndical traverse une crise multifactorielle. Il est affaibli par ses divisions (débats stratégiques), son manque d’enracinement (irruption des Gilets jaunes,les millions de précaires, le contournement des statuts du salariat), et sa quasi-absence de certains secteurs. Il doit prendre en compte les changements de travail, de féminisation et la diversité d’origines et l’existence de discrimination parmi les salarié·e·s, le défi écologique, les enjeux politiques. Des mouvements associatifs renouvellent l’action collective, parfois en lien avec le syndicalisme (exemple : Plus jamais ça, renommé Alliance écologique et sociale).

     

    B. Le tournant NUPES

    B.1 La construction de la Nouvelle Union populaire écologique et sociale (NUPES), rassemblant les forces de gauche et écologistes, constitue un tournant positif. La NUPES a été rendue possible par la volonté politique de la France Insoumise, sur la base du rapport de force de la présidentielle. La NUPES reflète le rôle dominant, à gauche et sur le plan national, de la FI. Durant les campagnes électorales, une dynamique militante a gonflé les rangs de l’Union populaire-LFI, notamment avec des jeunes et des habitant·es des villes et quartiers populaires. Il faut souligner également le vote massif pour Mélenchon dans certains départements d’outre-mer. Néanmoins, les limites du fonctionnement peu démocratique de la FI ou de ses positions internationales peuvent ouvrir des débats importants.

    B.2 La NUPES ouvre une phase décisive pour consolider une alternative dont toutes les composantes portent une part de responsabilité. L’accord NUPES est en rupture claire avec le social-libéralisme (quinquennat Hollande). Mais le résultat électoral, positif en termes de sièges, reste limité en voix et pourcentages. La gauche, même unie, n’a pas encore réussi à effacer des années de recul. Nous devons contribuer à la réussite de la NUPES et du rassemblement de la gauche sociale et politique d’autant plus que son échec ouvrirait un boulevard à l’extrême-droite et à l’aggravation du processus de fascisation d’une partie des champs politiques et médiatiques.

    B.3 La NUPES ne doit pas demeurer un accord de sommet, ni se limiter aux partis représentés à l’Assemblée. Il est donc crucial de se structurer localement, par des assemblées populaires ouvertes aux dynamiques citoyennes et des parlements ouverts à toutes les composantes associatives, syndicales, citoyennes... qui le souhaitent.

    B.4 Il s’agit de construire dans la durée un espace commun entre le meilleur des traditions de gauche et écologistes, ainsi que de mouvements sociaux et des mobilisations citoyennes (féministes, écologistes, antiracistes, LGBT+) où les apports de chacun·e enrichissent le projet collectif, sans repli identitaire, sans volonté hégémonique.

    B.5 L’urgence écologique bouscule profondément les traditions progressistes (productions, consommations, techniques) et le rapport au monde vivant. Inversement, l’écologie politique est sans avenir si elle n’assume pas des choix anticapitalistes, en direction des classes populaires, ainsi que des syndicats et associations.

     

    C. Nos orientations pour agir

    C.1 Assemblées populaires : Dans chaque localité, participons à l’organisation d’Assemblées NUPES avec les forces politiques, en invitant tous les citoyen·nes intéressé·es, ouvertes aux militants-es du mouvement associatif, aux syndicalistes. Ces discussions concernent toute la population.

    C.2 Front social et politique : Notre objectif est de construire un Front social, écologique et politique (Espace de dialogue et d’action possible), entre les organisations du mouvement social, écologique et la NUPES, sur des enjeux stratégiques : bifurcation écologique, nouvelles conquêtes sociales, démocratie au travail, émancipation contre toutes les dominations, droits universels, etc.

    C.3 Contre l’extrême-droite et la diffusion des idées et des pratiques néo-fascistes : Dans le cadre de la NUPES, dans les assemblées citoyennes, et dans les quartiers aux côtés des premiers et des premières concerné·es, il est urgent de faire front pour lutter à une échelle de masse contre l’extrême-droite et ses idées. Cela passe par des échanges approfondis pour prévoir des initiatives en lien avec l’actualité.

    C.4 Mener nos campagnes et participer aux campagnes unitaires : pour les droits universels (notamment pour la liberté de circulation et d’installation, un accueil digne des migrant·es, la liberté d’expression, la liberté de croire ou de ne pas croire, le droit de vote des étrangers et des étrangères, contre les projets du gouvernement en matière d’immigration et de droit d’asile), pour les droits sociaux (salaires, retraites, sécurité sociale à base de cotisations, droit à l’emploi et à la formation), la démocratie et la dignité au travail, la reprise du pouvoir sur la richesse créée, pour un socle gratuit d’accès aux services publics, pour une sécurité sociale de l’alimentation, la co-construction autogestionnaire des services publics avec les usager.es, la lutte contre toutes les formes de racisme et de discrimination, pour les droits des femmes, contre toutes les violences et dominations, pour l’abolition des lois sécuritaires. ENSEMBLE ! poursuit le travail engagé par les commissions sur les migrant·es et le chômage (cf. complément de la commission chômage, pauvreté, précarité).

    C.5 Pour la bifurcation écologique : L’une des priorités c’est le transport public et sa gratuité, le train, le métro, le covoiturage, le vélo ou d’autres alternatives. Pour un plan de rénovation thermique des bâtiments, avec un service public de planification et une Sécurité sociale du logement

    C.6 Pour un renouveau démocratique : Face à la crise des institutions politiques (abstention, présidentialisation extrême), nous menons campagne sur la nécessité d’un renouveau démocratique, d’abord rééquilibrer les pouvoirs en permettant l’intervention populaire (dans la perspective d’une 6e République).

     

    D. Intervenir politiquement

    D.1 Notre mouvement politique demande, comme d’autres, à faire partie de la NUPES et de son Parlement.

    D.2 Nous participerons à la construction d’un pôle de gauche / écologiste alternatif et radical au sein de la NUPES, en vérifiant au travers des activités et des discussions la réalité des convergences et des désaccords éventuels. Ce pôle s’adresse notamment :

     Aux courants qui participent à la démarche «Construisons la NUPES » (GDS, des courants de Génération·s, d’EELV, etc) et qui proposent un Comité de liaison permanent. ENSEMBLE! peut s'associer à ce comité de liaison sur la base d'un accord portant précisément sur les tâches de construction de la NUPES.

      Aux courants participant à la démarche « Rejoignons-nous / Village commun » et au courant unitaire du NPA. ENSEMBLE! développera les échanges avec ces courants

     À des secteurs en évolution de la France Insoumise / Union Populaire qui dans de nombreux départements tentent de faire bouger les lignes sur la question démocratique et le rapport à la NUPES, ainsi qu'à nos camarades de la Gauche Ecosocialiste.

    D.3 Concernant nos rapports avec la France Insoumise, certain·es camarades sont partie prenante des groupes d'action de LFI et ont décidé d’en faire leur principale priorité militante. Nos collectifs, après débat, peuvent décider d'y participer, en fonction de l’activité de nouvelles couches militantes, ou si cette démarche peut être utile dans le contexte des recompositions en cours. Cette démarche est discutée collectivement.

    D.4 ENSEMBLE! n’est nullement engagé par les positionnements de la FI ou d’autres forces et demeure un mouvement totalement indépendant.

     

    E.    Pour un dépassement d’ENSEMBLE !

    E.1 ENSEMBLE! n’est pas une fin en soi, mais un moyen pour œuvrer à l’action et l’émancipation collective.

    E.2 Il nous faut prendre des initiatives, proposer des formes de regroupement pour avancer dans la construction d’une gauche alternative, anticapitaliste et autogestionnaire, féministe et antiraciste, internationaliste et altermondialiste.

    E.3 Cette volonté de dépassement peut être partagée par d’autres forces et courants politiques, intéressés par la nouvelle situation à gauche et dans l’écologie politique (Changer de CAP, GDS, Rejoignons-nous, NPA, Nouvelle Donne, PEPS...) ainsi que par des rassemblements dits « citoyens ».

    Pour aboutir pleinement, le processus devra se lier avec la jeunesse militante (sous des formes nouvelles) et des strates militantes associatives et syndicales.

    E.4 Il faut vérifier si les nos convergences mutuelles peuvent être utiles à nos luttes contre le néolibéralisme, le capitalisme et le son corollaire le productivisme. Les critères à prendre en compte dans cette démarche peuvent être les suivants :

    Le constat d’une approche commune ou convergente sur les tâches dans la situation politique générale. Cela concerne l’action dans la vie politique, mais aussi la construction et le pratique de campagnes sur des sujets fédérateurs.

    Le constat d’une convergence stratégique et programmatique (mais sans forcément en faire une condition)

    Et un accord sur un fonctionnement démocratique commun (place des débats, modalités de décision, consensus…).

    E.5 Un processus exploratoire doit être mis en œuvre pour vérifier les convergences possibles sur des bases solides. L’Assemblée générale d’ENSEMBLE! Des 11, 12 et 13 novembre met en place une commission spécifique chargée, en lien avec l’EAN, de mener ces rencontres avec les différents partenaires possibles. Cette commission rendra compte à chaque CN et aux collectifs locaux de l’avancée de cette démarche. Le Collectif national décidera des initiatives à prendre et des étapes nécessaires pour permettre d’avancer dans le dépassement de notre mouvement dans un cadre plus large.

    E.6 ENSEMBLE ! se prononce pour la tenue, à l’horizon de juin ou septembre 2023, d’Assises de la gauche alternative, écologiste, sociale et anticapitaliste largement ouvertes aux forces politiques, collectifs citoyens, syndicalistes, militant·es associatifs et associatives, citoyen·nes engagé·es qui veulent construire une nouvelle force politique de la gauche alternative, anticapitaliste, autogestionnaire, féministe, antiraciste, internationaliste et altermondialiste. À cette fin, ENSEMBLE ! participera aux initiatives de débat concourant au rassemblement de cette gauche alternative et prendra les contacts exploratoires nécessaires à l’organisation de ces assises, ou de toute autre initiative permettant de rapprocher et de consolider les gauches de ruptures.

     

    « La nécessaire mobilisation citoyenne contre le traité sur la Charte de l’énergieFR3 Normandie 8/12/22 à 22 h 50 - PCF en Normandie et Débat »

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