Le réseau RESF nous alerte sur la situation d'une famille qui a reçu une OTQF alors que ses seules attaches sont au Havre et met en ligne une pétition pour que le Sous préfet délivre une carte de séjour :  

https://reseau-resf.fr/UN-TITRE-DE-SEJOUR-POUR-Mme-EL-KANAOUI-ET-SES-TROIS-ENFANTS

L'article met aussi en ligne le lien d'une rediffusion d'un "live" de SOS Méditerranée après le débarquement des rescapés de l'Ocean Viking á Toulon. L'association a besoin de notre soutien politique pour que le droit maritime international soit respecté, mais aussi financier : l'augmentation du coût du carburant menace la poursuite des missions, qui n'existent que par le soutien des citoyens.

Et le 17 décembre à l'occasion de la journée internationale des migrants rendez-vous à 16 h devant l'Hôtel de ville

UN TITRE DE SÉJOUR POUR Mme EL KANAOUI ET SES TROIS ENFANTS

 Nous parents d’élèves, enseignants, citoyens avons appris avec stupeur et indignation que Mme Nadia EL KANAOUI, faisait l’objet d’une OQTF.

Mme EL KANAOUI est venue trouver refuge au Havre où deux de ses frères résident depuis de très nombreuses années, une première fois en 2013. Madame EL KANAOUI a eu trois enfants avec son mari qui réside régulièrement en Italie et dont elle a divorcé pour des raisons de violence conjugales. Malgré ces violences, elle a tout tenté pour que ses enfants grandissent avec leur père et c’est pourquoi elle a fait plusieurs allers retours entre la France et l’Italie. Madame et ses trois enfants sont revenus pour la dernière fois en France il y a plus de trois ans et ne l’ont plus quitté depuis. Ses trois enfants ont été scolarisés un peu plus d’un an en Italie et le reste du temps en France.
Amira qui a 10 ans et demi est en CM2 et a plus de 5 ans de scolarité en France . Elle a quitté le Maroc âgée de quelques mois.

Amine (9 ans) est en CM1. Il est né en France et a plus de 4 ans de scolarité en France
Adam (7 ans) est en CP. Il est né en Italie et a plus de 3 ans de scolarité en France.
Tous les trois ont grandi le plus souvent en France. Ils ne parlent pas arabe et faute de pratique ont oublié le peu d’italien qu’ils connaissaient. Leur père ne peut pas et ne veut pas les accueillir en Italie où ils n’ont aucun lien.
Ils ont construit leur vie en France avec leur mère, leurs oncles et tous leurs amis.
Mme El Kanaoui avait fait un essai pour un emploi et elle a une promesse d’embauche ferme dès qu’elle sera régularisée.

Elle ne peut retourner au Maroc où, en tant que femme divorcée, elle serait stigmatisée et où ses trois enfants devraient tout recommencer à zéro à commencer par l’apprentissage de la langue et de l’écriture.

Nous demandons à Monsieur le Sous-Préfet de réexaminer la situation de Mme El Kanaoui et de lui délivrer un titre de séjour avec droit au travail pour qu’elle puisse vivre dignement en France avec ses trois enfants.

...

SOS Méditerranée

Vous pouvez visionner ou revisionner ce live en replay en cliquant sur ce lien.

"Quel est le problème de débarquer aussi loin de la zone de sauvetage ? Est-ce que SOS MEDITERRANEE envisage de poursuivre les États qui ne respectent pas le droit maritime ? Y a-t-il une histoire qui vous a particulièrement marquée à bord ? Craignez-vous de devoir à nouveau être dans l’obligation de demander un port d’accueil à la France ?

Ce jeudi 24 novembre, une conférence vidéo live a été organisée pour répondre aux interrogations de nos soutiens sur « une mission hors normes à tous les niveaux » qui s’est achevée le 11 novembre dernier avec le débarquement à Toulon, dans une base militaire, de 230 personnes secourues, du jamais-vu à de nombreux égards.  

Dans un premier temps, Justine, marin-sauveteuse à bord de l’Ocean Viking qui en était à sa septième mission en mer, est revenue sur les sauvetages puis sur le déroulement de la plus longue attente en mer avec des personnes rescapées de toute notre histoire.

« Pendant ces 21 jours d’attente en mer – ça a été très long – le fait de savoir qu’on n’était pas seul.e.s – nous on était coincé.e.s sur le bateau (…)– nous a permis de tenir car on savait que nous avions des soutiens à terre dans la société civile… Et malgré cette bulle politique qui est plus grande que les personnes naufragées et dans laquelle elles se retrouvent coincées, ce sont aussi tous ces moments de vie à bord, les moments de résilience, où l’on arrive à rire ensemble, qui nous portent malgré la difficulté… » explique la jeune marin-sauveteuse.

Puis Sophie Beau, fondatrice et directrice de SOS MEDITERRANEE France, a pris le relais en ouvrant la discussion sur les défis qui nous attendent dans un contexte fortement perturbé sur les plans opérationnel et politique, mais aussi avec des défis financiers importants.

« Pour repartir en mer il nous faut aussi affronter un nouveau défi qui se pose à nous de manière assez cruciale en cette fin 2022, qui est lié notamment aux conséquences de la guerre en Ukraine, et particulièrement l’augmentation du prix de l’énergie et du fuel qui a explosé, et a été multiplié par deux par rapport à ce que nous avions prévu dans notre budget. Il y a donc un surcoût de l’ordre de 1 million d’euros à combler… » explique la directrice de l’association."

Pour contribuer