• L'INITIATIVE "UNIS POUR 2022"

    Quai du Rassemblement a reçu deux textes de la part de "Unis pour 2022":

    * 1. "Répondre aux urgences..." résume ce qu'un PROGRAMME DE RUPTURE de gauche et écologiste capable de rassembler très largement pourrait être;

    * 2. "Pour éviter un échec, que pouvons-nous faire ?" propose des ASSEMBLEES LOCALES pour discuter ce programme.

    Plusieurs initiatives existent allant dans ce sens. Nous publions ces textes pour information et afin de susciter la discussion.

     

    1.

    Répondre aux urgences, préparer l’avenir

    Répondons ensemble aux urgences ! Pas de préalable à l’unité : il faut des contributions multiples pour agir dès maintenant et préparer l’avenir. Ce sera un socle pour un contrat de législature partagé. Sans un tel accord, l’unité des gauches et des écologistes pour 2022 sera impossible. 

    Nous mettons en débat des propositions : notre société est très riche, on peut redistribuer autrement les richesses. Pour y parvenir, les pistes sont nombreuses : taxer les grandes entreprises, réformer la fiscalité, socialiser une partie des fortunes amassées du fait des politiques néolibérales.

    Sur le plan social et écologique

    * Combattre la pauvreté et la précarité. Personne au-dessous de de 1250 €  (de l’étudiant boursier au chômeur, retraité ou précaire).

    * Promouvoir une écologie de rupture avec les politiques néolibérales, climaticides, écocides et de captation des ressources. Interdire immédiatement les investissements dans les entreprises productrices de carbone

    * Mettre en œuvre un plan massif de construction de logements sociaux permettant aux plus précaires de se loger décemment et d’augmenter par des loyers encadrés leur pouvoir d’achat.

    * Reconstruire nos droits menacés. Les renforcer et les développer pour les salariés et pour les précaires (protection contre les licenciements, comités hygiène et sécurité dans le travail, etc.). Arrêter les projets de casse des retraites et de l’assurance chômage.

    * Renforcer le financement de la Sécurité sociale par les cotisations. Revenir à l’élection des administrateurs. Développer une gestion démocratique par les travailleuses et travailleurs et par les usagères et les usagers. Étendre son rôle à d’autres champs de la société du domaine des communs. Développer la prévention.

    * Construire une Sécurité sociale professionnelle, couvrant le risque de chômage. Baisser massivement le temps de travail. Augmenter les salaires et le SMIC. Revaloriser les salaires de tous les « premiers de corvée »  : 300 euros de plus par mois (chiffrage avancé par le personnel hospitalier). Défendre le maintien intégral des salaires à 100%. Droit au salaire et à la formation tout au long de la vie.

    * Élargir le champ des services publics. En assurer une gestion démocratique nouvelle. Garantir l’accès à l'eau, l'air, la terre, l'habitat, l'alimentation, la culture, le logement, les transports, le droit à la ville et à l'espace commun dans un souci d'égalité, d'émancipation et de créativité partagée. Pour une planification écologique à partir des territoires.

    * Préserver la biodiversité, protéger la faune et la flore sauvage, lutter contre l’artificialisation des terres agricoles et naturelles, limiter au maximum les polluants.

    * Réorienter, relocaliser et reconvertir les productions, en rapport avec les urgences écologiques et une économie fondée sur la demande et les besoins des générations actuelles et futures.

    * Exiger des conditions contraignantes sociales et environnementales pour les aides publiques notamment aux grandes entreprises. Remboursement du CICE.

    Sur le plan démocratique

    * Agir contre tous les racismes et les discriminations qui accentuent la mise à mal des droits fondamentaux. Mettre fin aux dérives policières et législatives, à la remise en cause des droits et libertés démocratiques, aux violences policières en réponse aux mobilisations, Exiger la dissolution de la BAC et la mise en œuvre d’une police de proximité. Reconstruire des droits civils, politiques et sociaux, pour les Français comme pour les étrangers. Régulariser tous les sans-papiers. Accueillir les migrants. 

    * Commencer le passage à la 6e République dès mai 2022 : le Président ne gouverne plus le Conseil des ministres ; ce dernier est présidé par un Premier ministre choisi par une majorité des députés ; des assemblées politiques locales participent à l’élaboration des lois. Instaurer de nouveaux droits : Référendum d’initiative citoyenne, « observatoires citoyens » dotés de moyens administratifs, etc.

     * Changer l’Union européenne et pour cela changer de méthode. Construire un socle de droits à défendre en commun avec les forces du mouvement social, syndical, féministe, écologiste. Poser la question des traités pour affirmer ces nouveaux droits et pour un contrôle réel sur la BCE (Banque centrale européenne).

    *  Rediscuter toutes les instances internationales. Abroger les accords de libre-échange, destructeurs de la planète et des biens communs. Développer des accords de coopération solidaire. Éradiquer le pillage des ressources, les relations issues des périodes coloniales et post-coloniales actuelles. Une véritable organisation internationale doit exister pour le droit à la santé, les politiques écologiques et une politique de Paix, pour une désescalade des armements.

    Un chemin est tracé avec tous les appels, toutes les forces de changement : en s’organisant à tous les niveaux. C’est urgent : contrôle démocratique, engagement citoyen, extension des droits !

    -----------------------

    2.

    Pour éviter un échec, que pouvons-nous faire ?

    Face à l’offensive de l’extrême droite sur le plan idéologique et politique, nous ne nous résignons pas. Il est décisif de construire et d’affirmer un programme commun de législature. Sans un tel accord, l’unité des gauches et des écologistes pour 2022 sera impossible. Nos propositions, soumises au débat, visent l’unité de toutes les forces qui pourraient renverser le cours des politiques menées depuis des années.

    Tous les jours, l’actualité charrie son lot, inquiétant ou dérisoire : absence de réponse politique fondamentale devant l’appel des généraux, enracinement du RN, guerre culturelle menée par un écosystème médiatique (Bolloré, Cnews, etc.) et par certains intellectuels qui sont à l’offensive.

    La réunion des partis autour de Y. Jadot a pu sembler une éclaircie mais les pré-candidats ont simplement instrumentalisé cette réunion. Les divisions internes des écologistes, la candidature annoncée de Fabien Roussel, la volonté réaffirmée de Jean-Luc Mélenchon d’aller jusqu’au bout, les déclarations d’Olivier Faure pour un axe PS-Écolos lorgnant vers les déçu·e·s de Macron, ainsi que la multiplication des listes aux régionales relativisent le sens même de cette mise en scène. La gauche se détruit. Les scores cumulés de ces partis sont, à ce que disent les sondages, à un étiage de 20 à 25 %. Ces informations classent l’abstention en tête et cela s’exprime autour de nous.

    L’atonie apparente du mouvement social retient aussi l’attention. Elle est due à la pandémie mais est aussi la conséquence du manque de perspectives. Pourtant, malgré l’agression dont a été victime la CGT, le 1er mai a plutôt été une bonne mobilisation. Signe de la volonté de ne pas subir, de réagir contre les injustices et la précarisation, des intermittents de l’emploi de secteurs comme la Culture sont à l’offensive. Plusieurs luttes de femmes dans les grands hôtels marquent le refus des situations de misère et des inégalités. Des luttes comme La Chapelle Darblay, après Total Grandpuits, soulignent la possibilité d’une alliance nouvelle entre écologistes et syndicalistes. Les mobilisations anti-racistes, pour la défense des libertés démocratiques et pour l’accueil des migrants, sont aussi un signal encourageant. Le mouvement social subit les effets de la pandémie et de la crise économique et sociale. Il est néanmoins présent. Il le serait, même après une défaite électorale plus ou moins lourde, mais dans un contexte marqué par les éléments antérieurs (division, absence de perspective, etc.).

    Il faut donc créer une autre dynamique dans la société !

    Quelles mesures d’urgence ?

    La crainte de l’échec ne doit pas nous empêcher de continuer à mener la bataille pour un programme qui peut, si la pression est assez forte partout dans des assemblées locales, tracer les objectifs principaux d’un accord de législature. Un tel accord modifierait les conditions de préparation des échéances électorales de 2022.

    En France, de nombreuses forces peuvent converger et dire ensemble : « Plus jamais ça ! ». Pour que beaucoup s’en saisissent, nous proposons de mettre en débat une quinzaine d’exigences fortes : « Répondre aux urgences et préparer l’avenir » (texte en pièce jointe). La mise en œuvre de débats sur une plateforme commune, associant les citoyens, permet de montrer le chemin d’une alternative à partir d’une dynamique sur le terrain. Elle permet aussi de construire des jalons pour l’avenir, tout à la fois, un projet et un récit commun.

    N’oublions pas que l’ère Trump n’a duré que quatre ans. La force du mouvement Black Live Maters (BLM), conjuguée à l’émergence de jeunes militant·e·s politiques autour de Bernie Sanders et du projet de New Green Deal a montré qu’il était possible de reconstruire une alternative autour d’un nouveau bloc social réunissant les forces féministes, noires, écologistes, syndicales.

    Il faut des Assemblées citoyennes locales

    Pour reprendre l’offensive, il faut sortir du tunnel des compétitions autour de la candidature à la présidentielle, sans nier l’importance de cette échéance.

    Créons des comités de base, des collectifs locaux constitués à partir des signataires des Appels !

    Nous y discuterons d’un contrat de législature, d’une plateforme commune avec des propositions concrètes répondant aux besoins prioritaires des classes populaires (revenu, emploi, santé, sécurité sociale, logement, mesures pour transformer la police, etc.), et nous préparerons ainsi les soutiens nécessaires pour les luttes sociales d’après le confinement.

    Nous y discuterons - parce que c’est inséparable - des questions de survie de l’humanité, de la biodiversité, de la transformation des conditions réelles du travail et de la démocratie permanente (quels changements immédiats et quel horizon avec une Constituante ?).

    Nous devons mutualiser les différents programmes locaux et ceux des organisations politiques nationales, des appels, des syndicats et des associations coalisées dans « Plus Jamais ça ».

    Ce qu’il faut, dans les semaines et les mois à venir, c’est une quinzaine de mesures fortes pour tracer un accord de législature. Ainsi, les abstentionnistes aussi pourront s’y reconnaître.

    Ces discussions ne peuvent rester celles de couches particulières dans la société ! En les menant, offrons un nouvel horizon, un nouveau projet de société. une nouvelle synthèse autour de l’écologie et de la rupture avec le capitalisme productiviste. Il y a besoin d’un récit commun fondé sur le slogan qui synthétise le mieux les urgences et l’objectif des 5 prochaines années : « Fin du monde, fins de mois : même combat ! ».

    [Premier.e.s signataires 26/5/2021 : Étienne Adam (14), Guy Ayats (11), John Barzman (76), Jean-Luc Blanchard (11), Jean-Claude Branchereau (76), Roselyne Charlut (11), Brigitte Cherprenet Berger (76), Annie Chicot (76), Armand Creus (69), Pierre Cours-Salies (31), Christiane Dedryver (93), Michèle Ernis (76), Patrick Farbiaz (75), Jean-Marie Fouquer (76), Marie-Claude Herboux (14), Gilles Houdouin (76), Corinne Iehl (13), Martine Jouin (11), Jean-Yves Lalanne (64), Cécile Leroux (05), Jean-Paul Leroux (05), JeanClaude Mamet (94), Jean-Pierre Martin (Paris 5-13), Gus Massiah (75), Roland Mérieux (75), Guy Montariol (31), Éric Planquois (27), Yves Quintal (46), Francis Sitel (75), Éric Thouzeau (44), Pierre Timsit (31), Nicolas Venault (76).,]

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