Christian PIGEON nous a quitté le 10 octobre. Qui ne le connaissait pas ? Il fut l’un des fondateurs du syndicat Sud-PTT, après l’exclusion de la CFDT de plusieurs sections syndicales, et l’un de ses principaux animateurs. Il avait aussi un bon coup de crayon. Il dessinait pour la fédération, mais aussi pour quiconque le lui demandait, pourvu que le combat soit juste.

Il avait mon âge, 65 ans, c'est pas bien vieux ! mais il avait été légèrement plus précoce : ma mémoire me joue parfois des tours, mais je pense me rappeler qu’il était entré à la LCR un peu avant moi. Nous avions 18 ans. A la LCR, il était « Gai-Luron », pseudonyme qui lui allait comme un gant, pour sa gaieté d’abord, mais aussi comme hommage d’un dessinateur à Gottlieb, qui fut sans doute l’un de ses « maîtres ».

Déjà à l’époque, il avait toujours le sourire à la bouche et la blague qui n’était jamais loin. Dans l’organisation, je ne l’ai jamais vu ou entendu s’énerver, même lorsque les saletés de « ronéos » qui fonctionnaient lorsqu’elles avaient le temps nous arrachaient le « sten » et qu’il fallait recommencer. Avec lui, les « diffs » passaient vite. Syndicalement parlant, nous nous sommes côtoyés pendant la période où je fus adhérent à Sud-Education, et je me souviendrai longtemps des manifs, en 2003, 2010, et bien d’autres, pendant lesquelles, infatigables que nous étions, nous nous relayions au micro de la camionnette sono pour hurler (c’est le mot) et chanter (mal sans doute, mais qu’importe) les slogans, qui, avec lui, finissaient souvent par des bons mots parfois improbables.

Et puis nous n’oublierons pas qu’il fut aussi l’un des fondateurs et animateurs du mouvement « Le Havre de Grève », qui visait à pérenniser la lutte intersyndicale. Mouvement qui, à cette époque, vit sa réputation sortir des frontières de la région havraise.

 Pour finir, je laisse la parole à Solidaires Le Havre, puisque son engagement syndical fut à la hauteur de son engagement politique.

 Adieu Camarade,

 Gilles.

Solidaires Le Havre tenait à partager les mots de Serge Fouché à propos de notre volatile préféré qui s'est envolé :

" Bonjour la météo! merci Christian !!! sympa !

J'en profite pour excuser Sandrine de SUD Météo France , ici présente, elle n'a pas trouvé le soleil... Le climat donc ... bah! Anxiogène en gros !

Tous les drapeaux de la mairie du Havre sont en berne... Heureusement y a toujours les potes, les amis, les camarades, et le combat ... et puis au Havre. Christian.

Les mots pour Christian arrivent vite ... pour les copains.

 - tout d'abord la gentillesse.

- surtout la gentillesse. Un accueil , un sourire, une petite blague chaleureuse.

 - bref un joli petit bonjour ... toujours...

Il me reste surtout des images, images de toutes ces rencontres, ces réunions avec les camarades, les intersyndicales pour trouver un chemin commun dans le combat, toutes ces manifs. Il faisait toujours en sorte d'être, le plus ensemble possible, chercher ce qui rassemble plutôt que ce qui sépare.

Dans le dictionnaire c'est un gros mot . l'IRÉNISME.

Et puis surtout, l'Humour, l'humour avec nous , et la dérision pour l'adversaire. Que ce soient les patrons, le maire ou le sous-préfet , il les a tous retourné un jour ou l'autre.

Merci Christian pour ton combat, ton sourire, ta raison, ton exemple ... Au revoir"

Celles et ceux qui souhaitent s'exprimer sur ce site sont bienvenus.

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Il n'était pas Havrais. Qu'importe ! Nous n'avons pas de frontières ! Un camarade qui part, d'où qu'il vienne, c'est de l'énergie, des idées, du dynamisme qui manqueront cruellement à notre combat. C'est une perte pour toutes et tous.

Communiqué ENSEMBLE ! Aubervilliers

Notre frère, notre ami, notre camarade, Boualem BENKHELOUF, est décédé ce 1er mai 2020, après des semaines en réanimation suite au Covid 19.

Nous saluons ici l’engagement politique, syndical et associatif de toute une vie.

Il avait passé son enfance et sa jeunesse à Bordeaux. Il était devenu un boxeur amateur reconnu, fier de montrer les documents écrits et photographiques relatant ses prestations.

Dès son entrée dans le monde ouvrier, il s’était engagé dans le militantisme syndical à la CGT du bâtiment.

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Notre camarade Paul REGUER vient de s’éteindre, cette nuit, dans sa 92^ème année.

Né le 27 juin 1928 dans le Finistère, il eut une vie politique bien remplie : adhérent de la Jeunesse étudiante chrétienne (JEC) en l’été 1941 à Morlaix, ce fut pour lui le début d’une activité militante d’action catholique. Dès son arrivée au Havre en 1949, Il fut membre de la Jeunesse ouvrière chrétienne (JOC). En 1953, avec Christiane, son épouse, il rentra à l’Action catholique ouvrière (ACO).

Il participa à la Nouvelle Gauche en 1953. C’est au mois de Mai 1954 que naquit le Comité de Liaison et d’Initiative de la Nouvelle Gauche. Il regroupait le CAGI (Centre d’Action des Gauches Indépendantes), la Jeune République et l’Union Progressiste. C’est en 1955 que se créa au plan national le Mouvement Uni de la Nouvelle Gauche qui rassemble la totalité du CAGI, une partie de l’Union Progressiste et de la Jeune République, les groupes régionaux et locaux se réclamant de la Nouvelle Gauche, dont celui du Havre. Paul Réguer devint membre de l’Union de la Gauche Socialiste (UGS).

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