• Texte de la lettre envoyée le 18 juillet 2014 par Jean-Paul Lecoq au Président de la République :

    Monsieur le Président,

    Le jeudi 17 juillet, l’armée israélienne a lancé une opération terrestre sur la bande de Gaza, envahissant de fait un territoire étranger. Outre la violation flagrante du droit international, puisque cette opération n’a reçu aucun aval des Nations-Unies, la situation des populations civiles est particulièrement alarmante.

    Le silence de la France suite à cette intervention est inacceptable, devant l’accumulation des victimes civiles palestiniennes parmi lesquelles se trouvent des enfants. La neutralité dans ce conflit est une insulte au droit international, qui s’apparente davantage à un soutien à Israël, puisque cet Etat délinquant n’a jamais respecté les résolutions des Nations-Unies et utilise la répression la plus féroce sans aucun discernement.

    Ce conflit, vous le savez, intervient dans un contexte d’occupation et de colonisation par Israël de territoires palestiniens et d’opposition systématique à la création d’un Etat souverain. C’est le pot de terre contre le pot de fer. Et la France si prompte à dénoncer les tirs de roquettes du Hamas est étrangement silencieuse lorsqu’il s’agit d’évoquer les raisons de ce conflit.

    Je vous demande donc Monsieur le Président, en vertu des pouvoirs qui sont les vôtres, de prendre en urgence les mesures qui s’imposent : le rappel de l’ambassadeur de France à Tel Aviv, le gel des avoirs israéliens en France et l’arrêt des relations commerciales avec cet Etat terroriste. Je demande également que les dirigeants israéliens sur le sol français soit arrêtés. Le traitement fait aux populations civiles palestiniennes est en effet constitutif de crimes de guerre et de crimes contre l’humanité.

    La France doit enfin utiliser son statut de membre permanent du conseil de sécurité des Nations-Unies, pour convoquer une réunion en urgence de cette instance, afin que ces crimes cessent dans les plus brefs délais.

    Monsieur le Président, les paroles de paix ne servent à rien lorsque ce sont les bombes qui parlent et quand des victimes innocentes périssent. La France, pays des droits de l’Homme, est censée être un exemple dans ce domaine, ne peut rester sans réaction devant l’innommable. Elle doit agir maintenant. Il en va de l’honneur de notre pays. Il en va de son humanité.

    Je vous prie de croire, Monsieur le Président, en l’expression de mes salutations distinguées.

    Jean-Paul LECOQ

    Maire

    Ancien député, membre de la commission des affaires étrangères


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