• Un Havrais à La Londe - Mes impressions de l'université d'automne d'Ensemble!

    Ensemble! tient une université d'automne presque chaque année pour échanger sur les expériences militantes, les problèmes des mouvements sociaux et la situation générale. Ensemble ! invite souvent des autres groupes ou des personnes intéressées à participer. Cette année l'événement se tenait dans un village de vacances dans le Var, sous le soleil. Le lien vers le site national avec le détail du programme:

    https://www.ensemble-fdg.org/content/octobre-2021-7eme-universite-densemble

    Ci-dessous, quelques impressions d'un militant qui représentait Le Havre

    Un Havrais à La Londe

    Mes impressions de l’Université d’automne (UdA) d’Ensemble !

     

    Un Havrais à La Londe - Mes impressions de l'université d'automne d'Ensemble!

    Un Havrais à La Londe - Mes impressions de l'université d'automne d'Ensemble!

    Un Havrais à La Londe - Mes impressions de l'université d'automne d'Ensemble!

     

    C’est la première UdA à laquelle j’ai assisté. Celle de 2020 a été supprimée à cause de la gravité de la Covid. Environ 200 personnes en séjour et une centaine de visiteurs ponctuels sur trois jours et demi (23 au 26 octobre 2021) ont échangé dans un village de vacances ensoleillé (La Londe des Maures). Les organisateurs ont dit qu’ils étaient très satisfaits par la fréquentation et la qualité des débats.

    J’ai ramené cinq brochures « Eléments sur la pandémie du covid 19 », édité par le Groupe de travail d’Ensemble ! et Ensemble Insoumis ! sur le problème de la Covid et de la politique sanitaire. Ensemble ! a reconnu plus vite que d’autres la gravité de l’épidémie, les incohérences du gouvernement, et la nécessité de généraliser la vaccination et de lever les brevets.

    La rencontre entre les élus et la discussion sur des interventions en PACA (Marseille, Nice, Hautes Alpes, Var) ont permis de comprendre plusieurs types de listes citoyennes pour les municipales et autres élections, et plusieurs expériences de solidarité avec les migrants.

    La diversité des définitions de « citoyens » adoptées par les listes m’a intéressé :

     - certaines listes disent : « une personne = un ou une citoyenne = une voix » (que la personne soit membre d’une organisation politique ou pas). Exemple, l’association HASEC (Hautes Alpes Solidaires Ecologiques et Citoyennes) dont j’ai ramené la présentation, pour ceux qui voudraient la consulter.

    - d’autres divisent les participants en « encarté.e.s » et « non-encarté.e.s » et attribuent un pourcentage variable de sièges aux organisations (les encartés) et aux citoyennes et citoyens (les non-encarté.e.s)

    - d’autres enfin, comme Un Havre Citoyen, réservent un pourcentage des sièges aux organisations, mais appliquent une définition de « citoyens » plus ouverte (un citoyen peut être membre d’un parti à condition qu’il soit « de la base », c’est-à-dire pas dirigeant, représentant ou élu).

    Certains de nos élus ont signalé deux problèmes fréquents des citoyens élus : pas d’expérience et de compétences quand les problèmes politiques et administratifs se posent ; et parfois, un intérêt pour l’indemnité des élus.

    Un grand débat intitulé « Allumer les Lumières ? » a discuté avec vivacité, mais dans le respect des opinions, du lien entre universalisme, laïcité, féminisme, antiracisme, intersectionnalité. Il m’a aidé à comprendre les implications des différentes positions sur ces sujets.

    Des ateliers ont apporté des informations sur la situation en Catalogne, en Palestine, en Nouvelle Calédonie et sur le développement de l'extrême droite en France.

    Le débat final sur les gauches et la présidentielle a permis d’échanger avec des représentants de Gauche Démocratique et Socialiste (une délégation de 13 personnes conduites par Gérard Filoche), EELV, le PEPS, Génération.S, Place Publique (représentée par Jean-Luc Benhamias), l’Union communiste libertaire (UCL). Plusieurs souhaitent un rapprochement ou une fusion avec Ensemble ! La question centrale portait sur la pression qu’il faut exercer sur les grands candidats de gauche (Jadot et Mélenchon) pour qu’ils acceptent un programme commun et une candidature présidentielle et des listes aux législatives communes. Et comment reconstruire une gauche alternative large.

    « Université Le Havre Normandie - les étudiants étrangers ont du mal à se logerPhilippe HUET, Noir d'Espagne »

    Tags Tags : , , , , , , , , , , , ,
  • Commentaires

    2
    Vendredi 29 Octobre 2021 à 10:14

    Allal - Merci pour les précisions sur la composition d'Un Havre Citoyen.

    En ce qui concerne les compétences, les élus qui sont intervenus à l'UdA parlaient de "citoyens" qui s'éveillaient et s'engageaient dans les affaires publiques pour la première fois. Quand on dit "militants", on pense à des personnes qui ont une certaine expérience des luttes, des associations, de la scène politique et qui se sentent mandatés et encadrés par leur organisation à laquelle lils doivent des comptes. Ce n'est pas toujours vrai, évidemment.

    En ce qui concerne les indemnités, oui, les élus, PCF compris, sont aussi concernés. Mais il existe une idée que c'est simplement en mettant des citoyens à la place des membres "de la classe politique" qu'on va résoudre le problème de l'utilisation des indemnités à des fins personnelles. Dans Un Havre Citoyen, Jean-Paul Lecoq a rappelé qu'il continuait de respecter la vieille formule du communisme à ses débuts: l'élu verse toutes ses indemnités au parti qui l'a fait élire, et le parti lui rembourse exactement les frais qu'il a eu pour le service de ses électrices et électeurs. D'ailleurs, c'est aussi ce que pratiquait Gilles Houdouin, conseiller régional Normandie pour Ensemble (2016-2021).

    Le même problème de professionnalisation  des dirigeants existe dans les syndicats. Pierre Monatte avait incité à la disparition des permanents syndicaux, au profit de militants ouvriers (ou salariés) suffisamment qualifiés pour pouvoir retrouver un emploi et donc pour garder leur indépendance en cas de mise en minorité ou de désaccord. La contre-indication est la méconnaissance des dossiers de plus en plus techniques. Le mouvement social a réfléchi a de nombreuses antidotes:

    - rotation des élus et des fonctions exercées

    - remplacement des chefs tout-puissants par des équipes collégiales, dont chaque membre peut remplacer l'autre

    - maintien des droits de développement de carrière ou d'embauche pour les élus qui quittent leur emploi...

    - écoles de formation des équipes autour des élus (justement comme l'UdA d'Ensemble!)

    et bien d'autres.

     

     

     

    1
    ALLALL
    Vendredi 29 Octobre 2021 à 07:27

    Pour Un Havre Citoyen, le collectif qui menait la campagne était composé pour moitié de citoyens et pour l'autre des différentes organisations à égalité du nombre de leurs représentants (3). 

    Je ne vois pas en quoi des citoyens élus auraient moins de "compétences" ou d'"expérience" que des militant.e.s nouvellement élus.

    La différence, c'est que des élus d'une organisation politique peuvent s'appuyer sur elle.

    Quant aux indemnités, je crois que ça concerne tout le monde, PCF compris.

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :