• Le Havre : déclaration commune du PCF, du NPA et d'Ensemble ! sur la situation en Catalogne

    Le Parlement catalan vient de voter l’indépendance et « un processus constituant pour une République catalane démocratique et sociale ». C’est l’aboutissement d’un long bras de fer entre le Parlement catalan qui a essuyé ces dernières années dix-huit refus du gouvernement de Madrid pour la tenue d’un référendum négocié comme en Ecosse et qui a fini par l’organiser le 1er octobre malgré la répression.

    Plus de deux millions de Catalans ont voté en majorité pour l’indépendance. Alors que la majorité des Catalans désiraient une « Consultation légale », le vote en faveur de l’indépendance est le résultat du refus de négocier opposé par le PP (parti de droite réactionnaire issu du franquisme) et Ciudadanos (droite moderne) avec la complicité du PSOE (parti social-démocrate espagnol).

    En réaction, ces partis ont déclenché par un vote du Sénat la mise en œuvre de l’article 155 qui suspend le statut d’autonomie de la Catalogne : il s’agit d’une remise en cause autoritaire de l’autonomie du gouvernement catalan, des droits locaux, avec injonction à la démission du Président et de l’exécutif catalan.

    Nous estimons que le peuple catalan ne peut être exclu du droit des peuples à l’autodétermination et qu'un processus constituant est indispensable, pourvu que les classes populaires en soient les acteurs principaux

    Le manifeste de la plateforme "with catalonia"[1] le démontre sans ambiguïtés : « La société catalane est plurielle et démocratique. Elle est construite sur de solides assises d’associations, des organisations et des plateformes fortement progressistes. Cette année a eu lieu en Catalogne la plus grande manifestation de toute l’Europe en faveur de l’accueil des réfugiés. La marche en réponse aux terribles attaques à Barcelone et Cambrils au mois d’août était un appel pour la paix, contre le racisme et pour la coexistence. Ne laissons personne tenter d’étiqueter cette société comme étant rétrograde ou étroitement nationaliste. Elle mérite notre solidarité. »

    Quelles que soient les convictions des uns et des autres sur l’indépendance et la République catalane, nous affirmons que c’est à Barcelone que l’avenir du peuple catalan doit se décider et pas ailleurs.

    Les signataires réclament :

    - l'arrêt de la répression contre les catalans, la libération des deux responsables associatifs Jordi Sanchez (ANC) et Jordi Cuxerat (Omnium) et des prisonniers politiques suite à l’État d’exception que crée la suspension du statut d’autonomie de la Catalogne ;

    - le respect du droit à l’autodétermination du Peuple catalan : c’est à lui de décider de son avenir ;

    - l'arrêt de l’appui du gouvernement français et des gouvernements de l’UE au gouvernement Rajoy qui remet en question des droits démocratiques fondamentaux.

    Ils apporteront leur soutien aux forces progressistes qui, en Espagne ou en Catalogne, œuvrent afin de trouver une sortie de crise acceptable par toutes les parties, en particulier par la tenue d'un référendum négocié comme en Écosse, et qui œuvrent à l'unité des classes laborieuses des deux pays contre leur oppresseur commun : le capitalisme.

    Les signataires appellent à un rassemblement de soutien au peuple catalan lundi 30 octobre à 18h devant la sous-préfecture

    Le Havre le 28/10/2017,

    Ensemble ! Le Havre, Nouveau Parti Anticapitaliste (NPA, section du Havre), Parti Communiste Français (PCF, section du Havre)

    « Catalogne : l'autodétermination est un droitAprès notre conseil national des 14 et 15 octobre : nos rapports avec France Insoumise »

  • Commentaires

    1
    Mel Amar
    Samedi 11 Novembre 2017 à 19:00

    11 novembre - Les élus d'une grande région européenne sont emprisonnés par un gouvernement de droite, et des mandats d'arrêt sont envoyés contre ceux qui ont échappé au coup de filet policier, la présidente du Parlement catalan emprisonnée,  les dirigeants des mouvements de masse, Jordi Sanchez et Jordi Cuixart (Omnium et Assamblea Nacional catalana) emprisonnés.

    Comment des élections libres et démocratiques peuvent-elles se tenir alors que les dirigeants de l'opposition sont emprisonnés ou réfugiés à l'étranger!

    Deux mois après avoir été nommé chancelier, Hitler avait obtenu sa majorité relative dans les élections de mars 1933, en interdisant le Parti communiste, en bloquant ses permanences, en terrorisant ses militants. Napoléon III ordonnait à ses préfets de soutenir les candidats officiels et de harceler les candidats républicains. C'est l'apprentissage de la gestion du suffrage universel par l'oligarchie. Une élection n'est pas libre si les dirigeants d'un ou de plusieurs des partis en lice sont arrêtés ou poursuivis. La répression des républicains par le Royaume d'Espagne, à une échelle plus modeste que les deux exemples précédents, empêche la tenue d'élections libres.

    Libérez les prisonniers politiques!

     

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